Pierre Mathues aime tous les mots, même acide désoxyribonucléique.
Il a une encyclopédie de la médecine dans sa cuisine. Il adore les statistiques. Il rit de la langue de bois des politiques, des tics de langage. Il sait que l’anagramme de Pablo Picasso c’est Pascal Obispo (et on ne sait pas lequel des deux est le plus content). Il se demande si le Parisien adorable est un oxymore ou un pléonasme. Grâce à son Prix Nobelge, il force l’entrée du mot Chokotoff dans le dictionnaire. Il nous ouvre la porte de sa réserve précieuse : chasse-cousin, sot-l’y-laisse, étouffe-chrétien… Il nous dit sa tendresse pour les mots qui ont beaucoup voyagé : kayak, kermesse, kif-kif, kimono, kiwi. Et les mots latins arrivés jusqu’à nous : visa, duplicata, persona non grata, mare nostrum.
Apocope, contrepèterie, janotisme, métathèse, oxymore, palindrome, zeugma… Vive la langue française! Et c’est Pierre Mathues qui reçoit le PRIX NOBELGE du Dictionnaire. Il l’avoue d’emblée : il se l’est auto-attribué car il le mérite. Collectionneur de dictionnaires en tous genres, il vient même d’en écrire un !
Convaincu d’être un bienfaiteur de l’humanité, il nous embarque pour une promenade désinvolte de 70 minutes, entre mots savants, loufoques et incongrus. Sous la forme d’un abécédaire souvent (très) drôle et un peu fêlé (aujourd’hui, si tu n’es pas un peu fou, alors tu deviens dingue). Comme quoi, le Belge sait bien aussi parler le français, sais-tu ?
Non, peut-être !